De pierre et de lumière : Carennac, Martel & Rocamadour depuis Les Hauts de Sauliès

La Raymondie

Édifiée à partir de 1280 par Bernard Raimondi, receveur des impôts royaux, la Raymondie est un vaste palais urbain organisé autour d’une cour à arcades. Transformé en mairie à la Révolution, il conserve sa tour-beffroi symbole du pouvoir seigneurial. Le musée gallo-romain d’Uxellodunum, installé au deuxième étage, expose les vestiges découverts sur le site de la dernière bataille de la Guerre des Gaules.

Maison dite Fabri

Face à la halle, la maison Duboys, dite Fabri, est une demeure médiévale remaniée à la Renaissance, reconnaissable à ses baies ornées de pilastres et frontons sculptés. Selon la tradition, elle occuperait l’emplacement de la maison où mourut en 1183 Henri Court-Mantel, fils d’Henri II Plantagenêt et d’Aliénor d’Aquitaine.

Église Saint-Maur

Dotée d’un clocher-porche fortifié du XVIᵉ siècle, l’église Saint-Maur témoigne du passage du roman au gothique méridional. De l’édifice roman subsiste un tympan du XIIᵉ siècle illustrant la Parousie et le Jugement dernier. L’intérieur, voûté d’ogives à liernes et tiercerons, abrite un vitrail du XVIᵉ siècle illuminant le chœur.

Parvis du Sanctuaire

Face à la falaise, le parvis du sanctuaire de Rocamadour impressionne par la prouesse de ses bâtisseurs médiévaux, qui ont su tirer parti d’un espace restreint. Jadis cimetière des pèlerins, ce parvis s’est enrichi au fil des siècles de chapelles et bâtiments, formant aujourd’hui un ensemble architectural saisissant.

Eglise basse Saint-Amadour (dite crypte)

Construite à la fin du XIIᵉ siècle, l’église Saint-Amadour abritait les reliques du saint vénérées par les pèlerins. Chef-d’œuvre d’équilibre, elle repose sur la falaise et soutient la basilique au-dessus grâce à une voûte sur croisée d’ogives, transition entre architecture romane et gothique.

Basilique Saint-Sauveur

Plus vaste édifice du sanctuaire et classée à l’UNESCO, la basilique Saint-Sauveur domine la crypte. Ses deux nefs et piliers gothiques traduisent la volonté d’agrandir l’espace dans la falaise pour accueillir les foules de pèlerins venus prier au-dessus des reliques de Saint Amadour.

Chapelle Notre-Dame

Cœur du pèlerinage, la chapelle Notre-Dame de Rocamadour, reconstruite au XVe siècle après un éboulement, abrite la Vierge Noire, objet de dévotion depuis des siècles. Bâtie entre la basilique et la falaise noircie par les cierges, elle demeure le symbole mystique du sanctuaire.

Chemin de Croix

En remontant vers le château, le chemin de croix serpente à travers la végétation, ponctué de stations sculptées retraçant la Passion du Christ. Des points de vue spectaculaires sur la vallée et la cité s’ouvrent jusqu’à la Croix de Jérusalem, belvédère dominant Rocamadour.

Château

Dominant la cité depuis le sommet de la falaise, le château de Rocamadour offre une vue imprenable sur le canyon de l’Alzou et le sanctuaire. Pour quelques euros, on accède à ses remparts panoramiques, ultime étape d’une visite grandiose — véritable clou du spectacle de Rocamadour.